Trinh-Duc se met en danger

On le sait depuis quelques jours, François Trinh-Duc a signé un contrat de trois ans à Toulon. Aussi annoncé du côté du Stade Toulousain, on se demandait tous s’il allait jouer en rouge et noir ou en noir et rouge.

François Trinh-Duc quitte le MHR, son club de cœur.

Personnellement, je trouve ça normal qu’il quitte Montpellier, pour se mettre en danger mais pour aussi progresser, le but ultime étant de retrouver une place de titulaire en équipe de France. Cependant, FTD fait un choix dangereux pour plusieurs raisons. Premièrement, à Toulon, la concurrence sera extrêmement rude car il sera entouré de Giteau, Cooper, Michalak et Taylor. De plus, il sera dur de faire glisser Giteau au centre, car il y a déjà Mermoz, Bastareaud et Nonu… Notre ami Trinh-Duc aura donc un temps de jeu relativement réduit, et il est clair qu’être titulaire en club est l’un des critères principaux pour postuler au XV de France. Le président du RCT, Mourad Boudjellal a néanmoins précisé qu’il sera entouré de Sir Wilkinson et de Diego Dominguez pour travailler son jeu au pied, arme manquante à FTD pour être le demi d’ouverture des bleus. Enfin, n’oublions pas qu’il signe au RCT, qui est le club le plus actif depuis 4/5 ans sur le marché des transferts, et qui n’arrête pas de faire venir des stars de partout. Nous ne sommes donc pas à l’abri d’une signature d’un nom plus clinquant que Trinh-Duc à ce poste.

J’espère vraiment qu’il arrivera à s’imposer dans cet effectif, car je veux le revoir en bleu. Cependant, je pense tout de même qu’il aurait du signer à Toulouse. La bas, il aurait pu être le digne successeur de McAlister, et Flood est de plus en plus utilisé au centre depuis qu’Ugo Mola est entraineur, laissant une place confortable à Trinh-Duc.

Sofiane Guitoune de retour en bleu !

L’an dernier, la France découvrait Sofiane Guitoune pendant les tests d’automnes 2013 avec un très bon match contre les Tonga. Celui qui n’avait pas pu participer au tournoi des 6 nations 2014 suite à une blessure au tendon d’Achille va enfin faire son très attendu retour. En effet, nous venons d’apprendre que Guitoune sera titulaire contre le Pays De Galles samedi à 18h. Même s’il profite de la blessure de Teddy Thomas, je pense que Guitoune à une place à décrocher dans l’optique de la coupe du monde qui arrive à grands pas.

Le franco-algérien est en forme et il l’a montré le weekend dernier face à Toulon :

La fratrie Tuilagi

Le rugby est un sport familial et il existe plusieurs familles de rugbymen professionnels comme les Bergamasco, les Armitage ou les Savea mais une chose est sure, aucune d’entre elles ne peut égaler la famille Tuilagi ! En effet, cette famille originaire des îles Samoa est une véritable usine à joueurs puisque , sur 7 enfants, 6 sont ou ont étés rugbymen professionnels. Certains ont plus de succès que d’autres, quelques uns sont internationaux, ils ont tous joués dans le même club, mais leur gros point commun est qu’ils sont tous des machines à casser les défenses … En effet, les Tuilagi, tous dotés d’un physique imposant, sont réputés pour leurs gros plaquages et percutions. Étant fan de cette famille, j’ai décidé de vous les présenter (brièvement pour les moins connus) un par un :

1. Fereti alias Freddie (44 ans, 102kg, 1m80)

Freddie est l’ainé de la famille. Jouant au centre, il commence sa carrière professionnelle en 2000 à Leicester et l’a finie à Castres en 2005 en passant chez les Cardiff Blues un an auparavant. Il compte 16 sélections avec les Samoa pendant lesquelles il n’a marqué que 2 essais.

2. Henry (38 ans, 125kg, 1m85)

Henry a aussi joué à Leicester (2003-2007) mais est plus connu pour ses gros tampons (il joue troisième ligne) du côté de Perpignan. Il rejoint les catalans en 2007 et est toujours en activité bien qu’ils soient depuis relégués en ProD2… Il gagne le championnat anglais en 2007 et le Top 14 en 2009. Il a la plus longue carrière de la famille pour l’instant. Cependant, il ne compte que 10 sélections avec son équipe nationale.

3. Alesana ou Alex (32 ans, 111kg, 1m85)

Alesana est un de mes favoris car il fait partie de la catégorie des ailiers surpuissants. Il rejoint Leicester en 2004 (oui lui aussi) puis s’exile au Japon pour jouer avec les NTT Shining Arcs en 2012. Il est réputé pour ses placages très hauts et fait souvent l’objet d’exclusions du terrain. Il fut sacré champion d’Angleterre en 2007, 2009 et 2010 ! Il a joué jusqu’à présent 22 fois pour les Samoa et a marqué 12 essais ! Il est pour l’instant celui qui a eu le plus de réussite.

4. Anitele’a (28 ans, 99kg, 1m83)

Il est surement le moins connu en France. Anitele’a commence ça carrière pro lui aussi à Leicester en 2005 pour un an et part du côté de Leeds pour deux ans (2006-2008). Il ira ensuite trois ans chez les Sharks de Sale (2008-2011) et joue maintenant pour les Newport Dragons. Le quatrième Tuilagi n’arrive donc pas à trouver une stabilité dans un club. Ce centre a néanmoins joué 14 fois pour son pays avec lequel il a marqué 5 essais.

5. Sanele Vavae (26 ans, 101kg, 1m94)

L’avant dernier. Il arrive aussi à Leicester en 2007 mais ne convainc pas le staff anglais et joue avec les espoirs. Le troisième ligne centre joue quelques matchs avec les U20 samoans et file en France du côté de Narbonne en ProD2 (2011) pour deux ans et est maintenant à Carcassonne.

6. Manu (23 ans, 105kg, 1m85)

Il est le petit dernier de la fratrie mais il en est sans aucun doute le meilleur. En effet, jouant à Leicester depuis 2009 (oui encore) le centre a décidé de représenter l’Angleterre plutôt que les Samoa (25 caps, 11 essais). Ce choix montre bien les ambitions de ce monstre, connu dans le monde entier pour ses énormes charges et placages ! Je n’ai pas peur de dire qu’il est un des meilleurs centre du monde à l’heure actuelle. C’est même un fait car Manu a été choisit pour la tournée des Lions Britanniques de 2013 en Australie.

Fils d’un ancien boxeur, ces frères pèsent tous en moyenne 100 kg ! On imagine alors les repas de famille …

Le pari de Lorenzzeti

Le 18 décembre dernier, le Racing Metro 92 a officialisé la venue pour trois saisons du Néo-zélandais Dan Carter (1m80, 91 kg). Depuis, le monde du rugby est en ébullition devant l’énorme pari du président Jacky Lorenzzeti. Une nouvelle qui nous rappelle à tous celle de Jonny Wilkinson à Toulon en 2009. Ce transfert, précipité par le retour de Jonathan Sexton au Leinster, est le plus gros transfert de l’histoire du rugby français. En effet, le Racing déboursera 1,3 millions par saison pour les services du mythique ouvreur All Black ! Un transfert qui fait aussi débat puisque Carter a déjà 32 ans et qu’il n’est pas épargné par les blessures depuis quelques temps… Souvent comparé à Wilkinson, je doute fort qu’il transcende son équipe comme a pu le faire son homologue anglais. Un beau challenge donc ! En revanche, je ne vais pas me plaindre de voir un joueur de cette envergure fouler les pelouses du top 14 pour une seconde fois (passage à Perpignan en 2008) !

Qui est Israel Folau ?

Israel Folau (1m95, 103 kg) est un jeune joueur international australien jouant actuellement pour la franchise de rugby à XV des Waratahs . Né en 1989 de parents tongiens à Sidney, Israel commence tôt le rugby à XIII et est très vite repéré par les Melbourne Storm. Il commence sa carrière professionnelle en 2007 dans la fameuse compétition australienne, la NRL (National Rugby League). Après avoir été élu rookie de l’année, gagné la NRL, et intégré la sélection australienne à seulement 18 ans, on peut dire que Folau a eu des débuts fracassants ! Il s’essaye ensuite au football australien en 2011, sans succès, et décide donc de rejoindre le Super 15 avec les Waratahs. Il est maintenant titulaire incontesté avec son club et sa sélection nationale à l’arrière. En seulement 26 caps, Folau à inscrit 17 essais soit 85 points ! Ses courses et ses appuis ont donnés des migraines au XV de France pendant la tournée d’été. Un talent qui continue de progresser de mois en mois bien qu’un peu poussif pendant la tournée d’automne, il figure pour beaucoup dans le XV mondial de l’année. Personnellement, je ne serais pas étonné de le voir marquer son temps comme on pu le faire Lomu ou Wilkinson.